La table design est un type de meuble, initialement (attesté en 1694) composé d'une surface plane et horizontale (des planches de bois assemblées) destinée à être posée sur un ou plusieurs pieds, tréteaux ou supports. Dans la culture occidentale, entre autres usages, elle peut être utilisée pour les repas.
La table du repas s'entend depuis la fin du Moyen Âge comme l'ensemble de ce « dessus de table » souvent simple planche, et de son piétement qui lui est indispensable (tréteaux en bois de fabrication sommaire ou richement ornés). « Mettre ou dresser la table » est une expression à prendre au sens littéral et l'installation auprès des meubles lourds (coffre, armoire) disparaît le repas terminé car l'usage des pièces est indifférencié1.
Les jours de banquets au Moyen Âge, la table d'honneur (le deis), dressée sur une estrade (en usage du XIIe au XVIe siècle), se tenait au fond de la grande salle d'apparat du château (aula) : les convives se répartissaient dos à la cheminée, pouvant ainsi admirer la vaissellerie exposée sur le dressoir et assister aux divertissements (opérette de bouffons, jongleurs, ménestrels). Cette disposition facilitait aussi le service des plats à table qui se faisait par devant. Une nappe, brodée ou damassée, couvrait le plateau de la table2.
La Renaissance fait naître un véritable meuble, « la table occidentale », destiné à remplacer le plateau « volant » et ses tréteaux par la voie de la sédentarisation plus forte des occupants dans leur lieu d'habitation car les meubles précédents sont mobiles (étymologie du mot « meuble ») et déplacés au cours des voyages3.
Meubles d'usage domestique, des lieux de travail et des lieux publics, les tables, utilitaires ou décoratives, sont généralement conçues comme un ensemble avec les chaises appariées, ou les pièces d'un mobilier de salon, de salle-à-manger, de bureau…
Initialement destinées à l'usage domestique, les tables ont pénétré le monde industriel. Ainsi nombre d'entreprises utilisent-elles des tables élévatrices, rectangulaires ou « en U ». Grâce à un système de vérins, ces tables permettent de soulever à plusieurs mètres de haut des charges allant jusqu'à 10 tonnes. Certaines sont munies de roulettes, d'autres ont un plateau basculant, d'autres enfin se replient jusqu'à seulement quelques centimètres d'épaisseur afin de pouvoir y déposer aisément une palette.
À travers les époques, les tables relèvent de l'artisanat (ébénistes, menuisiers, « table de charpentier »), de la production industrielle (identifiables par marques, matériaux, ensembles, designers…).
Elles sont recyclées, récupérées, restaurées par les ébénistes, brocanteurs et antiquaires, voire classées comme patrimoine mobilier ou élément d'un intérieur. Une valeur émotive s'y attache souvent (accord signé sur telle table), ainsi qu'une valeur liée à l'art, l'artisanat, le design ou les matériaux (matériaux rares ou nobles, marqueteries, intarsio…).
La table, ceux qu'elle réunit, et ce qu'elle met en partage constituent des traits fondamentaux de la plupart des civilisations, réunis en rites, coutumes, usages, représentations (peintures mortes,… Un coin de table).